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6 juin 2006 2 06 /06 /juin /2006 21:38

 

 

 

                      TANNERIES , RUBANNERIE,CHARBON DE BOIS                  

  Dans la page réservée à la Tannerie ,nous avons parlé trés largement de la Tannerie du Nord crée par les membres de la famille EGO . Hors ,nos recherches nous permettent d'affirmer que d'autres tanneries ont été présentes à ST AMAND LES EAUX ; ainsi que des activités annexes à ces industries. (Source: Journal L'ECLAIR ,édition du dimanche 28 décembre 1947)                       

                                               Photo:un corroyeur ou fabricant de courroies                                                 

   Rappelons que la Tannerie tire son nom du TAN ou écorce du chêne qui servait ,autrefois,à conserver les peaux des animaux tués.(voir la page sur la page sur le tannage). Le tanneur , àl'origine ,était aussi CORROYEUR ( fabricant de courroies) finissant le cuir jusque son dernier stade de fabrication. Les courroies servaient aussi bien à l'homme , à la machine ou à l'animal.                           

   Avant la Révolution ,on trouvait trois petites tanneries -corroieries à ST  AMAND  . Leurs fabrications suffisaient aux besoins locaux. Il faut attendre environ le milieu du XIXème siècle pour voir se développer ,dans notre ville,des affaires plus importantes. Nous vousprésentons les tanneries et autres activités oubliées :

  1) Tannerie de la Ve JOLY: le cadastre de 1821 indique que son établissement était bâti à l'emplacement des N°41 à 43 de la rue Thiers(courd Delfose).Son établissement figure sur une statistique de 1828.Aucune autre trace sur les autres états. Photo:un corroyeur au travail   :    2)Tannerie de la rue d'Orchies: Installée à l'angle de la rue d'Orchies et de la rue de la Paix.La Capitation de 1744 nous révele qu'elle appartenait à Sieur Guillaume Georges DUBAC ou DUBACQUE. Devenue corroierie ,l'établissement semble avoir été repris parPieters CHARLES et transporté au n°59 de la rue d'Orchies .Il eut comme successeur ,en1851 ,SEMAL-LEDRU qui céda son affaire en 1857 à son gendre LEGRAIN-SEMAIL qui devait s'installer au n°22 de la rue d'Orchies.

  3)Tannerie de la rue de MARILLON : S'élevait à l'emplacement de la maison de MME ACHILLE LECLERCQ ,cet endroit que l'on appelait ""LE CHATEAU DU BEURRE "",suivant une tradition que le journaliste n'a pu retrouver l'origine. Cette tannerie appartenait à LouisDECAMPSqui émigra pendant la Révolution. Ses biens furent vendus comme biens d'émigrés. Quelques années plus tard ,JB Druon DESCAMPS est signalé comme propriétaire,il devait être le gendre de Louis DESCAMPS. Le moulin Demeulin ,rue de Marillon devait être une dépendance de cette tannerie.( citation du journaliste)  En 1841 ,la tannerie passe à Joseph CUVELIER-TAQUET qui occupait trois ouvriers jusqu'en 1843,date à laquelle Antoine CUVELIER ,Alexandre CUVELIER ,lui succédèrent. En 1851 ,l'affaire passe à DUSSART-CUVELIER et BASSEZ-BORDEAUX jusque1877, date à laquelleun certain POCHET installa une fabrique de papier dans cet immeuble.

 4)Tannerie de la Place de L'église: Il a été impossible de trouver son emplacement exact.Elle ne devait pas être sur la place elle-même, dont les constructions ,bien connues ,disparurent en 1783,lors de l'édification de l'Eglise ST MATIN. Elle a appartenu ,en 1827 , à DORCHIES-CHEVAL et a occupé 3 ouvriers .Elle serait disparue en 1837.Aprés la Révolution ,le nombre de tanneries augmente .

 5) TANNERIE EGO : Druon Ego , né en 1800,créa une tannerie-corroierie à l'emplacement de la Maison de MR.BROCHART ( MR.BROCHART exploitait une imprimerie à l'entrée de la rue de Valenciennes-lucien) .Il avait 2 ou 3 ouvriers. Il a transporté cette tannerie rue de Condé et l'a exploité ,jusque sa mort en 1874. Ses fils Gustave et Léon EGO reprirent la Tannerie à la mort de leur mère et la développèrent jusque 1897 .A cette date ,Gustave EGO se retira et fit place à son fils Paul qui resta associé de son oncle Léon jusque 1913.En cette année là ,Léon EGO s'étant retiré , Paul EGO continua seul jusque 1923,date à laquelle il fusionna avec les tanneries du Nord.

  6) TANNERIE FLECHER : une autre tannerie existait rue de Condé ,au n°43.Elle appartenait àJB CHOTTEAU-LABY et à Louis FLESCHER. Cette tannerie semble avoir été poursuiviepar le malheur: en 1830 elle est est en faillite.Jules FLESCHER la reprend,mais son successeur ,Louis FLESCHER ,du la vendre le 25 octobre 1841 , il a occupé 4 ouvriers. Elle disparaît pour toujours.

  7) TANNERIE DE LA RUE DAVAINE: DECOURRIERE-BOUCHART au début du XIX ème siècle avait installé une tannerie ,en sus de sa ferme et ce dans la maison voisine de la Distillerie DAVAINE. Il l'exploita jusque 1830 .Il la remplace par une fabrique de clous.

  8)TANNERIE DE LA RUE DES FEVES: Elle se trouvait dans la rue du Petit Faubourg de TOURNAY et rue des Féves. En 1833 , elle est la propriété de TALMANT-DAVAINE,elle occupe 4 ouvriers. En 1857 , elle devient propriété de JB PLOUVIER , pour passer ensujite ,vers 1893, à WUILBAUT Hyppolite. Ce dernier vend l'immeuble ,vers 1920,aux demoiselles DUBOIS qui en font un pensionnat. La tannerie possédait un moulin pour broyer les écorces de chêne , c'est "le Moulin à Ratte".

 9)TANNERIE DE LA LONGUE SAULX: elle était  la propriété de Pierre NICOLLE ,en 1855 elle appartient à Laby LECOEUVRE qui semble en avoir été le créateur( note du reporter).l'affaire passe aux mains de Isidore GODSCHALK . 

  SUIF ET CHANDELLES: cette activité ne semble pas avoir tenté les Amandinois. Sur la liste des émigrés on trouve comme fabricants : DENISES (frère et soeur) ,A.DESBLEUMORTIERS , LECLUSELLE (frère et soeur) .En 1835, on voit Charles DEROUBAIX ,originaire d'Orchies ,qui se déclare fabicant de chandelles ,dans un atelier sis rue d'Orchies . En 1850 ,on trouve Olivier ALEXANDRE ,né en 1815,qui aura comme susccesseur de 1858 à 1870 Olivier RAVEZ installé 19 rue Davaine.L'affaire se poursuit  , en 1884 , avec RAVEZ Albert , et en 1892 par Ghys RAVEZ. On peut encore citer Vaillant BERQUIN qui était installérue des Anges , Jules DUBOIS , en 1887, rue de la Scarpe.Le développement de l'éclairage au pétrole ,au gaz et à l'acétylène ,devait faire disparaître l'industrie de la chandelle qui ,subsista encore avec TAQUET          

                                                                            

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                     MANUFACTURE DE TRESSES,LACETS et FILS GLACE

                         TRULLEMANS ET CIE A ST AMAND LES EAUX

Par G.DASSONVILLE (membre de l'historial) (voir photo)

        L'histoire de la rubannerie ,à ST AMAND- LES- EAUX ,est celle d'une activité industrielle qui y fut anecdotique , tandis qu'à COMINES(BELGIQUE), par opposition à COMINES-WARNETON(FRANCE), où elle prit son essor en 1719, elle continue de nos jours à y prospérer:  L'histoirede la rubanerie à St Amand les eaux (Nord) est celle d'une activité industrielle qui y fut plutôt anecdotique, tandis qu'à Comines (-Belgique, par opposition à Comines-Warneton, en France), où elle prit son essor en 1719, elle continue de nos jours à y prospérer. C'est à cette date que Philippe Hovyn, un manufacturier originaire d'Ypres,  héritier de la tradition drapière installée des deux côtés de la Lys depuis le XIVè siècle, créa la première manufacture de rubans de lin à Comines-Belgique.  Rappelons qu'avant le Traité d'Utrecht en 1713, lequel mit fin à la guerre de succession d'Espagne, les deux communes belge et française de Comines séparées par la Lys,  ne formait qu'une seule  entité .               

                                                                                                                                                                        

                                                                                                                         

 . C'est en 1920 que Jean Trullemans, âgé d'à peine plus de vingt ans, arrivant de Comines, vint la Longue-Saulx, sur les parcelles 2351, 2352, 2353 et 2354 du plan cadastral de 1886, installer un atelier de rubanerie sur les deux niveaux d'un bâtiment qu'il fit construire au 2 rue de section B3. Bâtiment important dont une grande partie est visible encore (voir photo) qui témoigne de la confiance de Trullemans dans l'avenir de son entreprise.  C'est l'eau du Manquet, rivière qui passe en souterrain de nos jours, qui servait à cet usage et c'est le même Manquet qui évacuait les eaux de la teinturerie. Simon Trullemans, frère cadet de Jean, travaillait sur les métiers et l'on voyait parfois aussi leur père dans l'usine.Il nous a été rapporté que la manufacture fabriqua aussi des chapeaux de paille?  En 1930 cet atelier cessa toute activité et J.Trullemans s'en retourna avec sa famille d'où il était venu, pour reprendre une activité salariée dans l'industrie textile traditionnelle. La main d'oeuvre féminine eut vite fait de se faire employer dans les nombreux ateliers particuliers de bonneterie de St Amand et de l'usine Devaux. Hormis à son tout début où les ouvrières étaient nombreuses, on en compta une petite centaine vers 1925-26, la rubanerie n'occupa guère plus de dix à vingt ouvriers vers la fin de sa brève existence.....La création d'une rubanerie à St Amand peut s'expliquer par la production relativement importante de lin cultivé dans la vallée de la Scarpe entre Marchiennes et St Amand. Cette culture a quasiment disparu de nos jours, alors qu'elle contribua non seulement à l'approvisionnement d'usines textiles au XIXè siècle entre Armentières et Courtrai, mais aussi à celui de moulins à huile dont témoigne le Moulin blanc à St Amand. Le rouissage du lin fut pratiqué dans les eaux de la Trétoire et du Décours, comme il le fut dans celles de la Lys; ces eaux étant d'une qualité particulièrement appropriée parce qu'elles y ruissellent sur des formations géologiques argileuses tandis que dans les vallées au sous-sol crayeux, elles sont beaucoup trop riches en bicarbonate de calcium et ne conviennent pas.


Rubans, lacets, tresse et cordage                

  

Le charbon de bois et la forêt de Saint-Amand  

 

Par G.DASSONVILLE (de l'historial):   


          

            La forêt de SAINT-AMAND-LES-EAUX a alimenté ,en bois de chauffage ,toutes les industries et les ménages  de la ville ,pendant trés longtemps. Ce n'est qu'à l'exploitation des mines de charbon ,que la forêt a  été ,un peu ,oubliée .Néanmoins ,il a subsisté une petite industrie de charbon de bois:  

L'activité qui a consisté pendant des siècles, sinon des millénaires, à couper et débiter des arbres dans les forêts  pour en faire du charbon de bois, a totalement disparu  après la deuxième guerre mondiale dans notre région. Parmi nos anciens, il en est encore peut-être qui se  souviennent , du côté d'Hasnon ou de Marchiennes, de  ces rares tumulus fumants, recouverts de terre ou d'argile, sous laquelle se  produisait ce que l'on nomme  aujourd'hui  pyrolyse.A St Amand le charbon de bois servit aux XVIIè  et surtout au XVIIIè siècle dans les ateliers métallurgiques, notamment dans la fabrication de clous.

 Quand a pu naître cette activité ? A cette question, les témoignages des archéologues  sont très prudents : « il y a très longtemps ?peut-être sitôt que les premiers hommes eurent découverts le feu ».                                                      

                                                                                               

   

       Quoiqu'il en soit, Jules César,  dans son ouvrage sur la Guerre des Gaules  (Bellum Gallicum liber sixtus)  laisse  à penser qu'il a pu rencontrer des charbonniers dans la sylva hercynia, la forêt hercynienne.Les historiens ont désigné par  cette expression l?immense forêt qui s?étendait à travers toute l?Allemagne centrale, depuis la Forêt Noire jusqu?aux Carpates. Or César en parle après avoir décrit ses expéditions contre les Nerviens, les Sénons et les Ménapiens, après avoir passé le Rhin. Il est probable que, toutes les forêts rencontrés jusqu?à Boulogne, c?est à dire jusqu?à la mer, faisaient partie pour lui de la forêt hercynienne, dont celle de St Amand., beaucoup plus étendue alors que de nos jours. 

Celle-ci reçut aussi le nom d?antique forêt charbonnière dans certains ouvrages d?histoire..

  Sur Internet il y a de nombreux sites traitant la manière de faire du charbon de bois.Mais à quoi sert le charbon de bois ? : de nos jours le charbon de bois est plus connu pour son usage dans les barbecues :   


 Dans l'Industrie pharmaceutique,certaines préparations liquides sont filtrées sur du charbon de bois en grain.Des granulés ou des gellules de charbon en poudre sont indiquées pour traiter le météorisme. C?est surtout le traitement de l?eau qui est grand consommateur de charbon végétal lorsque l?on produit de l?eau potable à partir d?un cours d?eau. C?est l?étage ultime de filtration, à l?issue de traitements de clarification, de manière à éliminer en particulier les mauvais goûts qui pourraient subsister. On utilise alors le plus souvent du charbon actif en grain, charbon de bois ou charbon de noix de coco,  dont la surface spécifique est très grande, plusieurs centaines de m2 par gramme.En Afrique, le charbon de bois est utilisé pour le chauffage.

 

 

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  SUCRERIES-CHOCOLATERIES-VINAIGRERIES-DISTILLERIES  Ces activités feront l'objet d'une page particulière.

                                               

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